Je n’ai pas peur face aux vents mauvais qui soufflent ici. “Nous rions du souci de nos petits enfants Quand ils font des châteaux et bâtisses de paille, Hé ! Que faites-vous mieux, vous qui perdez vos ans En toute vanité, sans rien faire qui vaille “ Petit air français du XVIe s. J’ai pris ces photos sur le plateau de Sault, au mois de mai 2024.
Ça se passe de commentaire, car comment dire que c’est une porte qui ouvre à la mer-douce pour la mer-douce ? Quelque chose en soi qui laisse songeur un peu perplexe face à l’immensité de la fonction. Réguler quelque chose de mystérieux, qui nous échappe complètement, comme l’assurance de la teneur en sel ? La régulière nécessité de l’eau saumâtre en ce lieu-là pour des raisons oubliées n’ayant plus cours mais dont il reste la mécanique humaine ? Qu’importe l’exacte […]
… Mais c’est l’humanité par tous les continents Que je veux voir périr. Sur les fleuves d’enfer Baignant les bois sacrés du Styx, je vous le jure, D’abord j’ai tout tenté. La plaie est incurable. Il faut trancher au fer pour sauver le corps sain. Si nous ne jugeons pas dignes du ciel encor Mes faunes, mes sylvains des hauts monts, mes satyres, Mes puissances des champs, mes demi-dieux, mes nymphes, Laissons-leur tout du moins une Terre habitable !… […]
C’est à se demander parfois si la génétique n’y est vraiment pour rien !? Y aurait-il un gène du photographe ou plus exactement du “fabricant” (fabricant oui, puisqu’il y a des machines-outils) d’image ? De père en fille, de fille en fils, de père en fils, de grand-père en petit-fils, d’arrière-grand-père en arrière-petit-fils…. sans parler plus en détails, dans ce fourmillement familial, de ceux qui réalisèrent des plaques sur verre à la suite de la Grande Jatte de Seurat, qui […]
“La veille du solstice d’été, la demie-lumière est pleine de magie…/… La nuit du solstice est toujours une nuit faite pour Puck, pour les fées et pour les merveilles. J’ai entendu une fois un rossignol chanter au cœur de l’été, mais une fois seulement.” John Lewis-Stempel, La Prairie – la vie privée d’un champ anglais. 2014. trad. P.Reumaux.
Quand je photographie des villes, des cités, j’ai l’étrange sensation d’être une voyeuse, cachée derrière son appareil. Personne ne voit ce que je prends en photo, ni à quel moment je déclenche. Cette sensation de stopper l’instant et de m’en rendre propriétaire est presque désagréable. Je n’ai pas trop de scrupules cela dit, je sais que je fais attention à ce que je photographie. Je m’arrange pour prendre les gens de dos, ou dans des situations et à des distances […]
Voici les fleurs d’oliviers au parfum des plus suaves que je connaisse…. Passer dans une olivaie le matin ou bien le soir au crépuscule à l’heure des fleurs, redonne sa grâce à l’être humain. … Et l’aube a réveillé le puissant rossignol… Ibycos – VIe siècle avant notre ère
J’ai cherché ce que je pourrais écrire pour parler de toi. Quel texte, citation, poème ou chanson pour te rendre hommage, puisque tu viens de partir, comme on se quitte. Rien ne m’a convenu. Alors j’ai décidé d’écrire ton portrait car chaque mot me ramènera toujours à quelque chose de précis qui ne s’oubliera pas ; la mémoire n’existe pas, elle n’est que le feu que l’on empêche de s’éteindre en rajoutant le bois qu’il faut au moment où il […]
Comme je ne ferai jamais de cinéma, autrement dit, une suite d’images créant le mouvement du sujet, je prends le parti de figer le mouvement dans une image. J’y adjoins une phrase qui se veut l’ambiance de mon film intérieur, comme une illustration musicale, une voix off, un visage en gros plan qui suivrait ici cette forêt des Vosges où je passais, dans l’action du film que j’imagine. Ne faisaient-ils pas ainsi dans les films muets en intercalant des textes […]
Invitation à une contemplation, une respiration, peut-être une élévation dans le roux et les fûts des hêtraies de la montagne d’Albion où j’ai marché tout dernièrement un après-midi de soleil et de froid. Sans vent, le flanc répercute le bruit des pas froissant les feuilles et quand je m’arrête, on entend les bruissements d’ailes des oiseaux effarouchés – je ne connais rien de plus émouvant au monde que ce bruit là dans l’air silencieux – Songe, toi qui lis, à […]