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Category : Nature

Porte à mer-douce

Ça se passe de commentaire, car comment dire que c’est une porte qui ouvre à la mer-douce pour la mer-douce ? Quelque chose en soi qui laisse songeur un peu perplexe face à l’immensité de la fonction. Réguler quelque chose de mystérieux, qui nous échappe complètement, comme l’assurance de la teneur en sel ? La régulière nécessité de l’eau saumâtre en ce lieu-là  pour des raisons oubliées n’ayant plus cours mais dont il reste la mécanique humaine ? Qu’importe l’exacte […]

Dessiner c’est…

… “L’acte de dessiner est une forme active de contemplation, une forme de concentration extrême sur deux lieux à la fois, bien qu’ils soient incommensurables : la mine aiguisée du crayon qui glisse sur le papier, et le paysage dans lequel on est assis, c’est la pointe aiguë de la conscience qui s’affole à saisir la totalité. Car la question se pose : comment saisir un paysage ? Un paysage enveloppe, il a un effet puissant qu’il est difficile à […]

L’âge d’or

  … Mais c’est l’humanité par tous les continents Que je veux voir périr. Sur les fleuves d’enfer Baignant les bois sacrés du Styx, je vous le jure, D’abord j’ai tout tenté. La plaie est incurable. Il faut trancher au fer pour sauver le corps sain. Si nous ne jugeons pas dignes du ciel encor Mes faunes, mes sylvains des hauts monts, mes satyres, Mes puissances des champs, mes demi-dieux, mes nymphes, Laissons-leur tout du moins une Terre habitable !… […]

Veille du solstice d’été…

  “La veille du solstice d’été, la demie-lumière est pleine de magie…/… La nuit du solstice est toujours une nuit faite pour Puck, pour les fées et pour les merveilles. J’ai entendu une fois un rossignol chanter au cœur de l’été, mais une fois seulement.”  John Lewis-Stempel, La Prairie – la vie privée d’un champ anglais. 2014. trad. P.Reumaux.       

Passer dans une olivaie

Voici les fleurs d’oliviers au parfum des plus suaves que je connaisse…. Passer dans une olivaie le matin ou bien le soir au crépuscule à l’heure des fleurs, redonne sa grâce à l’être humain.   … Et l’aube a réveillé le puissant rossignol…  Ibycos – VIe siècle avant notre ère    

Immobiles et roux

Invitation à une contemplation, une respiration, peut-être une élévation  dans le roux et les fûts des hêtraies de la montagne d’Albion où j’ai marché tout dernièrement un après-midi de soleil et de froid. Sans vent, le flanc répercute le bruit des pas froissant les feuilles et quand je m’arrête, on entend les bruissements d’ailes des oiseaux effarouchés – je ne connais rien de plus émouvant au monde que ce bruit là dans l’air silencieux – Songe, toi qui lis, à […]

2021, Nouvelle Année.

…en vrac depuis le 1: de la neige dans les lavandes qui embaument dans le froid, les traces de pattes de cinq loups dans la forêt, un sanglier endormi dans la neige, deux roitelets huppés occupés à dévorer, des hellébores évitées par la neige… Je vous souhaite des forêts profondes, des chemins sauvages, des émerveillements de ciels, des pas perdus aux sommets… la grâce de la vie ici bas.

À la poursuite de l’apollon

Il y a parfois dans la vie, des fils qui nous lient à un désir inassouvi. Les bobines se déroulent au fur et à mesure du temps qui passe sans pour autant interrompre un instant l’élan premier de cette recherche, que la mémoire transmuée en volonté par le nombre des années, cherche à accomplir. Jeune fille, mes parents à leurs heures naturalistes, avaient créé pour moi, mes frères, nos amis, tout un univers composé de bestiaires merveilleux à découvrir, de […]

Au bois…

Comment dire que c’est, sur Terre, l’endroit que je préfère… sous-bois. Arpenter sans cesse les pistes, les chemins, les sentiers, le sol, découvrir les habitants passagers et ceux, sédentaires, qui siègent et triomphent par l’ampleur de leur taille et la puissance de leur présence. C’est un monde fermé mais sans mur, un monde à part sans frontière sinon l’ombre qui nimbe comme une eau et qui signale la limite à franchir. Sous-bois, clos d’ombre, à la source de la lumière. […]