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Monthly Archives: mars 2019

Mise en abîme

Si tu regardes longuement l’abîme, l’abîme finit par regarder en toi. F. Nietzsche – Sur le théâtre du monde. // Narcissus jonquilla , Mur de la peste, collines , 23-03-19

Miroir

Ce qui m’attache le plus, quant à moi, dit Sylvestre, c’est la nature vivante, le mobile vêtement terrestre. Je ne me suis jamais lassé d’étudier avec le plus grand soin la nature différente de chaque plante. Les végétaux sont le langage le plus direct du sol ; chaque nouvelle feuille, chaque plante particulière, c’est quelque secret qui cherche à s’exhaler et qui, plein d’amour et de désir, ne pouvant faire un mouvement ni prononcer un mot, devient une plante silencieuse […]

Nous y voilà !

Voilà enfin l’équinoxe , (celle qui fait mal au dos et à la colonne vertébrale soit dit en passant), qui change l’ordre dans la lumière et ses ombres en passant par l’égalité du jour et de la nuit (ça ferait un beau programme politique tiens). Je rêve de voir la Terre d’assez loin (mon syndrome Thomas Pesquet ?) pour assister à cette danse mécanique, pour voir la ligne de lumière et d’ombre s’avancer en même temps qu’elle tourne et qu’elle […]

Entre deux

Les trois états de la fin de l’hiver dans l’amandaie sage. Il y a quelque chose de modeste dans l’amandier mais aussi de raffiné dans le goût du fruit, son parfum et sa couleur, alors que la cerisaie en fleurs ressemble aux Champs-Elysées qu’on décore de guirlandes à Noël, plus clinquante que l’amandaie, joyeuse comme les fruits ronds, rouges et juteux qui pendent par deux dès le mois de mai. Printemps après printemps je ressens toujours le même émerveillement quand […]

Histoire de pétales

Vous me demandez pourquoi je perche sur la montagne bleue ; Sans répondre, je souris, le coeur en paix : Fleurs qui tombent, eau qui coule, tout s’en va et s’efface… C’est là mon Univers, différent du monde des humains. Le sommeil de printemps ignore volontiers l’aurore, Çà et là, on entend partout le chant des oiseaux. La nuit, au bruit du vent et de la pluie, Combien de fleurs sont tombées sans qu’on le sache ! Quatrains T’ang 1. […]

Je porte le soleil dans ma coupe d’or, La lune en un sac d’argent.

Viens que je te chante à l’oreille, Les jours dansants ne sont plus Qui portaient soie et satin. Accroupis-toi sur la pierre, Enveloppe ce sale corps Dans un haillon aussi sale. Je porte le soleil dans ma coupe d’or, la lune en un sac d’argent. Maudis si tu veux je te chante Tout le chant, puisque peu importe Si celui qui te donnait joie Et les enfants qu’il te fit Dorment quelque part comme loirs Sous une dalle de marbre […]

Suivre la trace des fées

Sur mon chemin j’ai rencontré celui là qui ne bougeait pas. Il faisait très chaud, c’était mercredi dernier, le 27. On est resté longtemps comme ça, à s’échanger des pensées, il s’est laissé photographier mais je n’ai pas eu envie de l’effrayer, je n’ai fait que trois photos. La lumière dardante jouait sur les reflets de son plumage et son œil à la pupille étonnante, ne perdait aucun mouvement. M’arrachant à notre rencontre, j’ai fait quelques mètres (j’étais en vélo) […]