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Category : littérature

Dessiner c’est…

… “L’acte de dessiner est une forme active de contemplation, une forme de concentration extrême sur deux lieux à la fois, bien qu’ils soient incommensurables : la mine aiguisée du crayon qui glisse sur le papier, et le paysage dans lequel on est assis, c’est la pointe aiguë de la conscience qui s’affole à saisir la totalité. Car la question se pose : comment saisir un paysage ? Un paysage enveloppe, il a un effet puissant qu’il est difficile à […]

L’âge d’or

  … Mais c’est l’humanité par tous les continents Que je veux voir périr. Sur les fleuves d’enfer Baignant les bois sacrés du Styx, je vous le jure, D’abord j’ai tout tenté. La plaie est incurable. Il faut trancher au fer pour sauver le corps sain. Si nous ne jugeons pas dignes du ciel encor Mes faunes, mes sylvains des hauts monts, mes satyres, Mes puissances des champs, mes demi-dieux, mes nymphes, Laissons-leur tout du moins une Terre habitable !… […]

Veille du solstice d’été…

  “La veille du solstice d’été, la demie-lumière est pleine de magie…/… La nuit du solstice est toujours une nuit faite pour Puck, pour les fées et pour les merveilles. J’ai entendu une fois un rossignol chanter au cœur de l’été, mais une fois seulement.”  John Lewis-Stempel, La Prairie – la vie privée d’un champ anglais. 2014. trad. P.Reumaux.       

Cerisaie

Varia – Le soleil s’est déjà levé, il ne fait pas froid. Regardez, ma bonne maman, quels arbres merveilleux ! Mon dieu, l’air pur ! Les étourneaux qui chantent ! Gaev (il ouvre une autre fenêtre) – La cerisaie est toute blanche. Tu n’as pas oublié, Liouba ? Cette longue allée qui va tout droit, tout droit, comme une ceinture tendue, elle brille dans les nuits de lune. Tu te souviens ? Tu n’as pas oublié ? Lioubov Andreevna (elle […]

Extrait…

“En fait, savez-vous pour qui il se prenait ? Non pas lorsqu’il se trouvait au bout de la passe d’un Bucky Robinson, une heure ou deux par semaine, mais le reste du temps ? Évidemment il ne pouvait le dire à personne : il avait vingt-six ans, il venait d’être père, les gens auraient ri de sa puérilité. Il en riait le premier. C’était un de ces souvenirs d’enfance qu’on garde en mémoire si vieux que l’on vive. Quand il […]

Le dernier rivage – On the beach

Une fois n’est pas coutume je vais présenter ici un film américain. Il date de 1959 et je pense qu’en son temps, vu le nombre de prix qu’il a récolté (1960), il a eu un impact retentissant… mais vite oublié, si j’en juge par son absence de programmation puisque je n’en avais jamais entendu parler ni personne autour de moi… pas plus que du roman. Est-ce parce qu’il s’agit de la fin du monde ? Une catastrophe nucléaire par armes […]

Le Décaméron, Pasolini et moi

J’ai peint cette grande toile (120 x 80cm) après avoir regardé le film de Pasolini ; aujourd’hui elle se trouve chez mon fils qui l’a prise pour lui. Ma fille m’avait offert le livre de Boccace et quand j’y pense, je reste fascinée par le film qu’a su en tirer Pasolini, ce chef-d’œuvre esthétique absolu qui siège en belle place dans mon panthéon personnel. Un des grands amis de ma vie, aujourd’hui disparu, s’était écrié lorsque je lui dévoilais la […]

Voyage en orchidée

Depuis le mois de janvier, dans le périmètre de ma vie, au hasard des chemins où je passe, j’ai pris en photo ces fleurs mythiques, les orchidées sauvages. Longtemps le privilège de ma mère qui les cherchaient par jeu, dans le moindre de leurs retranchements, c’est récemment que je me suis mise, à pas comptés, dans ses traces, pour explorer ce monde fascinant. Printemps après printemps (3 exactement) je découvre, nomme et admire ses étranges compagnes de nos vies aux […]

Le spectre

Soulève la paupière close Qu’effleure un songe virginal, Je suis le spectre d’une rose Que tu portais hier au bal. Tu me pris encore emperlée Des pleurs d’argent de l’arrosoir, Et parmi la fête étoilée Tu me promenas tout le soir. O toi, qui de ma mort fut cause, Sans que tu puisses le chasser, Toutes les nuits mon spectre rose À ton chevet viendra danser. Mais ne crains rien, je ne réclame Ni messe ni De Profundis; ce léger […]

Mise en abîme

Si tu regardes longuement l’abîme, l’abîme finit par regarder en toi. F. Nietzsche – Sur le théâtre du monde. // Narcissus jonquilla , Mur de la peste, collines , 23-03-19