Blog de Sophiedd
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Imagine les yeux qui ont vu cela : le ciel s’ouvrant finement en une découpe nette laissant surgir cette forme mystérieuse d’un au-delà du bleu visible et plein et des nues le parcourant. Quelles insondables sensations a fait jaillir chez ceux qui le voyait, ce disque partiel tâché et lumineux surgissant ? Que penser face à la forme d’une nuit, d’un jour, apparaissant sans un bruit et disparaissant tout pareil ? L’envie me prend de dresser la liste de tous […]
Le sirocco des derniers jours a emporté avec lui le vert. Il reste les beiges, blonds, blancs, bruns dans un crépitement d’air embrasé. La terre me fait penser à une belle hippie ; d’elle n’émane que de confuses notes et mots que j’attrape ou non au vol, comme les papillons du printemps … …Mama Lion et son fulgurant ain’t no sunshine , Janis Joplin au summertime cassé, Joan Baez en wild mountain thyme évanouie… et le lapin blanc de Jefferson […]
J’ai peint cette grande toile (120 x 80cm) après avoir regardé le film de Pasolini ; aujourd’hui elle se trouve chez mon fils qui l’a prise pour lui. Ma fille m’avait offert le livre de Boccace et quand j’y pense, je reste fascinée par le film qu’a su en tirer Pasolini, ce chef-d’œuvre esthétique absolu qui siège en belle place dans mon panthéon personnel. Un des grands amis de ma vie, aujourd’hui disparu, s’était écrié lorsque je lui dévoilais la […]
Depuis toujours pour moi l’été est blond ; un jour d’août – c’était dans ma onzième année-, mon père m’avait prise en photo dans les graminées près de la maison. Je n’aimais guère qu’il me prenne en photo, et pour m’adoucir, ma mère m’avait expliqué que c’était important comme prises de vue à cause des blonds qui se faisaient écho. Mon père était photographe. Il a travaillé sur la lumière avant qu’elle ne disparaisse de sa vie en 1992 à […]
Viens avec moi, toi qui passe, je t’invite à une rêverie dans un sous-bois plein d’étoiles… Hâtons-nous si tu veux, le soir n’est pas loin de tomber, et le plus silencieusement possible, écoutons le seul dialogue du vent dans les arbres qui emplit l’air… Un tilleul des bois marque l’entrée du sentier; ses fleurs juste écloses embaument sous la coupole de son feuillage fourni… Le sentier grimpe un peu sous de hauts pins jusqu’à une clairière récente où les fleurs […]
… /… Et moi alors Qu’est-ce que je cherche Quel pouvoir à dérober au destin Quel bouleversement qui fasse De la montagne et du labyrinthe De la source et du gouffre Un éblouissement si physique et si pur Une noce où embraser encore Les paradis vécus …/… André Velter – Arcane -extrait- , L’amour extrême // Sous-bois , Baronnies, 9-06-19
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :Mais l’amour infini me montera dans l’âme, Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,Par la Nature, – heureux comme avec une femme. Rimbaud, Sensation // Sur mon chemin, au-dessus d’un champ de blé sans pesticides, les hirondelles. 8-05-19
Suite de ma poursuite des orchidées : aujourd’hui le massif du Lubéron, du moins un petit morceau, au -dessus de Céreste. Toute la journée s’est passée dans les nuages et les averses paisibles. Tant mieux pour les sols et tous les végétaux en plein boum, et tant mieux pour moi, les chemins, routes et paysages sont vides, si ce n’est comme toujours ici, des Allemands en balade dans leurs voitures très chères et des gars du coin en 4×4, très […]