…en vrac depuis le 1: de la neige dans les lavandes qui embaument dans le froid, les traces de pattes de cinq loups dans la forêt, un sanglier endormi dans la neige, deux roitelets huppés occupés à dévorer, des hellébores évitées par la neige… Je vous souhaite des forêts profondes, des chemins sauvages, des émerveillements de ciels, des pas perdus aux sommets… la grâce de la vie ici bas.
On m’a dit, depuis l’enfance, que le Paradis était perdu. Plus tard, à mes pourquoi, on a répondu que c’était à cause du péché originel, autrement dit, l’acte sexuel entre l’homme et la femme qui engendre un autre soi-même. Au fur et à mesure de mes chemins j’ai observé que si l’humanité n’a jamais cessé de vivre cet enfer intérieur en son cerveau, le monde lui, la terre et le vivant qu’elle abrite a continué son existence paisible en ses […]
Les trois états de la fin de l’hiver dans l’amandaie sage. Il y a quelque chose de modeste dans l’amandier mais aussi de raffiné dans le goût du fruit, son parfum et sa couleur, alors que la cerisaie en fleurs ressemble aux Champs-Elysées qu’on décore de guirlandes à Noël, plus clinquante que l’amandaie, joyeuse comme les fruits ronds, rouges et juteux qui pendent par deux dès le mois de mai. Printemps après printemps je ressens toujours le même émerveillement quand […]
Vous me demandez pourquoi je perche sur la montagne bleue ; Sans répondre, je souris, le coeur en paix : Fleurs qui tombent, eau qui coule, tout s’en va et s’efface… C’est là mon Univers, différent du monde des humains. Le sommeil de printemps ignore volontiers l’aurore, Çà et là, on entend partout le chant des oiseaux. La nuit, au bruit du vent et de la pluie, Combien de fleurs sont tombées sans qu’on le sache ! Quatrains T’ang 1. […]
Viens que je te chante à l’oreille, Les jours dansants ne sont plus Qui portaient soie et satin. Accroupis-toi sur la pierre, Enveloppe ce sale corps Dans un haillon aussi sale. Je porte le soleil dans ma coupe d’or, la lune en un sac d’argent. Maudis si tu veux je te chante Tout le chant, puisque peu importe Si celui qui te donnait joie Et les enfants qu’il te fit Dorment quelque part comme loirs Sous une dalle de marbre […]
Sur mon chemin j’ai rencontré celui là qui ne bougeait pas. Il faisait très chaud, c’était mercredi dernier, le 27. On est resté longtemps comme ça, à s’échanger des pensées, il s’est laissé photographier mais je n’ai pas eu envie de l’effrayer, je n’ai fait que trois photos. La lumière dardante jouait sur les reflets de son plumage et son œil à la pupille étonnante, ne perdait aucun mouvement. M’arrachant à notre rencontre, j’ai fait quelques mètres (j’étais en vélo) […]
Heavy hung the canopy of blueShade my eyes and I can see youWhite is the light that shinesthrough the dress that you woreShe lay in the shadow of the waveHazy were the visions of her playingSunshine on her eyes butmoonshine beat her blind everytimeGreen is the colour of her kindQuickness of the eye deceives the mindMany is the bond between thehopefull and the damned – Roger Waters – in More canal d’eau du Rhône île de l’Oiseley 17-02-19 // pâquerette […]
Quelque chose d’insoupçonnable fait vibrer la lumière, l’air et la terre; ça tremble en dedans et pousse à partir sans destination. Sur mon chemin, 13-02-2019