“Beau flambeau d’Aphrodite, ardent Vesper, concède À mon amour, ce soir, ta brillante clarté ! Je m’engage dans un chemin infréquenté Pour rejoindre un ami dans sa hutte au toit bas La lune en ce moment ne nous éclaire pas Je ne vais pas, brigand, cherchant l’obscurité, Prendre au passant sa vie ou le peu qu’il possède. Mais j’aime… Et les amants méritent qu’on les aide.” Bion. III av. J.C.
Une pluie qui tombe, quand le vent n’est pas au Nord en hiver, ça change tout… comme une sensation exotique qui envahit l’air ; on n’est plus vraiment en France mais pas très loin d’une mer verte comme le jade , gonflée par la tempête, où se baignent des racines épaisses et alanguies comme des corps, d’arbres odorants et toujours verts. Pins, arbousiers, eucalyptus, yeuses, kermès, cyprès… et on se sent des envies d’ailleurs, attirés dans un contre-sens, pour aller […]
Le silence des plantes en hiver m’inquiète toujours parce que quoi qu’on en pense, elles ne sont pas mortes ni vraiment endormies. Ce bric à brac de l’hiver est en réalité un reflet de la géométrie du vent. Quand pas un être vivant (homme, bête ) ne s’occupe de placer-déplacer ce qui est sur le sol, dans un lieu sauvage, le vent est le seul à le faire. J’imagine une terre vide de pas, une planète de plantes uniquement. Chaque […]
Nuages d’argent, vent d’ouest. Le mont Ventoux disparait dans les nuages, demain il sera blanc ? La mare naturelle est gelée…même les bulles en elle ! il fait si froid ! J’aime quand les arbres poussent à deux. On croit voir à chaque fois, quelque chose qu’on pourrait déceler avec nos mots d’humains. Le corbeau et le pinson des arbres, seuls émettent le signal : la pluie s’est abattue sur nous quelques minutes après. 27.01.19, mur de la peste.
Samedi 21 janvier 2019, 7h 30.
Deux mondes ! — L’un est dans l’espace, Dans les ténèbres et l’azur, Dans l’étendue où tout s’efface, Radieux gouffre ! abîme obscur ! Enfant, comme deux hirondelles, Oh! si tous deux, âmes fidèles, Nous pouvions fuir à tire-d’ailes, Et plonger dans cette épaisseur D’où la création découle, Où flotte, vit, meurt, brille et roule L’astre imperceptible à la foule, Incommensurable au penseur ; Si nous pouvions franchir ces solitudes mornes, Si nous pouvions passer les bleus septentrions, Si nous […]