C’est le temps magnifique, celui des jours aux lumières incertaines ; plus rien ne se discerne tout à fait dans la pénombre des arbres et le regard se perd, fouille l’ombre à la recherche de la vie cachée, ténue qui s’abrite du froid; mais voilà que l’arbre d’or ensorcelle l’œil.
Magnétique dans son fourreau léger, vibrant, sonore, qu’un souffle dénude ; illuminant l’heure et la pensée.
Sur la neige bleue, l’air dispose les feuilles pour l’éternité.
À moins qu’un chevreuil, un écureuil, un enfant n’en déplace l’ordre…
Sur le mont Ventoux, 17 novembre 2019.