Quel week-end ! Vendredi soir, concert de musique ancienne (dont je vous livre un des chants en occitan ancien, composé au XIIe siècle par la première femme compositrice ayant signé sa création (les petits coups de pétard sont les bruits du feu de cheminée qui adoucit la température de la salle) ), par de jeunes gens passionnés ,
puis, samedi, prise en main d’un violoncelle abandonné et cabossé, et ce n’est pas facile de l’apprivoiser, j’ai même réussi à casser une de ses cordes ! puis le soir concert de musique électronique au festival qui lui est dédié, à Carpentras, ça par pure curiosité… et qui fut décevant, l’obsession du rythme chez les jeunes créateurs à la console qui se sont succédé empêchant littéralement de “décoller” selon moi… mais c’est sans doute une question de culture ? … (J’ai écouté pendant deux heures Bambounou et Onyvaa une jeune femme créatrice de sons)…
Le document figuré le plus ancien ayant trait à l’art musical remonte à quarante mille ans. C’est l’âge attribué aux dessins de la grotte des Trois-frères dans l’Ariège, où se trouve reproduit, pour la première fois, un instrument de musique, l’arc musical. La musique est donc attestée depuis le Paléolithique, puisque selon les chercheurs, il semble que chez les peuples les plus primitifs existe déjà l’idée que le substratum de l’univers est formé par le son : “Toutes les fois que la genèse du monde est décrite avec la précision désirée, un élément acoustique intervient au moment décisif de l’action. À l’instant où un dieu manifeste la volonté de donner naissance à lui-même ou à un autre dieu, de faire apparaître le ciel et la terre, ou l’homme, il émet un son. Il expire, soupire, parle, chante, crie, hurle, tousse, expectore, hoquette, vomit, tonne ou joue d’un instrument de musique.” La source dont jaillit le monde est toujours une source acoustique : “L’abîme primordial est donc un fond de résonance et le son qui en émane doit être considéré comme la première force créatrice, personnifiée dans la plupart des mythologies par les dieux-chantres. La matérialisation de ces dieux (…) sous la forme d’un musicien, d’une caverne dans la roche, ou d’une tête (soit humaine, soit animale) qui crie, n’est évidemment qu’une concession faite au langage plus concret et imagé du mythe.” (Histoire de la musique – Musique antique – Romain Goldron).