La branche a cru dompter ses feuilles
Mais l’arbre éclate de colère
Ce soir que montent les clameurs
Le vent a des souffles nouveaux
Au royaume de France
Mais l’arbre éclate de colère
Ce soir que montent les clameurs
Le vent a des souffles nouveaux
Au royaume de France
Le peintre est monté sur les pierres
On l’a jeté par la frontière
Je crois qu’il s’appelait Julio
Tout le monde peut pas s’appeler Pablo
Au royaume de France
On l’a jeté par la frontière
Je crois qu’il s’appelait Julio
Tout le monde peut pas s’appeler Pablo
Au royaume de France
Et le sang des gars de Nanterre
A fait l’amour avec la terre
Et fait fleurir les oripeaux
Le sang est couleur du drapeau
Au royaume de France
Et plus on viole la Sorbonne
Plus Sochaux ressemble à Charonne
Et moins nous courberons le dos
Au royaume de France
Perché sur une barricade
L’oiseau chantait sous les grenades
Son chant de folie était beau
Et fous les enfants de Rimbaud
Au royaume de France
La branche a cru dompter ses feuilles
Mais elle en portera le deuil
Et l’emportera au tombeau
L’automne fera pas de cadeau
Au royaume de France
J.M Caradec – mai 68 // un cornouiller mâle, sur mon chemin 2-12-18
Lire ” interpellante”, désolé…
Oui, c’est la question …comment tout cela va-t-il finir et quel poète demain, pour en avoir parlé ? Et si l’univers était un multivers quantique, notre monde, un parallèle, serions-nous face à un écho ou serons-nous l’écho ? Samedi en tous cas, sera une grosse journée où les jaunes, les verts, les rouges vont converger. Résultat ? Indiscernable violet-brun.
Bel échos de nos temps présents mais que restera t’il de cette bourrasque interpelante ?